Le nom de Santo Antão a été donné par le navigateur portugais Diogo Afonso qui a découvert l’île le 17 janvier 1462, en accord avec le saint du jour de la découverte, comme cela s’est produit avec d’autres îles du groupe (São Vicente, São Nicolau et Santa Luzia ) et selon l’habitude déjà en vigueur aux Açores.

Le traité de Tordesillas, signé le 7 juin 1494 entre le Portugal et le royaume de Castille, déterminait la division des zones d’influence des pays ibériques. Il établissait qu’appartiendraient au Portugal  les terres “découvertes et non découvertes” situées avant une ligne imaginaire qui délimitait 370 lieues (1770 km) à l’ouest de l’île de Santo Antão, et qu’appartiendrait au Royaume ibérique  les autres terres  situées au-delà de cette ligne.

La colonisation n’a commencé qu’en 1548. Au XVIIe siècle, Povoação, l’actuel village de Ribeira Grande situé au nord de l’île, est fondé par les populations des îles de Santiago et de Fogo et par des colons venus du nord du Portugal.

La tradition est encore une force vivante chez les Santoniens et les manifestations culturelles sont restées longtemps anciennes.

Les festivités du mois de juin, qui rassemblent des milliers de personnes sur l’île, sont particulièrement remarquables. Santo António, le 13 juin à Paul, le “san jon revoltiod”, le 24 juin à Porto Novo et le São Pedro le 29 juin. Ces manifestations culturelles mêlant sacré et profane déplacent également l’économie de l’île en raison du flux de personnes arrivant ce mois-ci pour vivre ou revivre ces festivités.

Bien que tous aient un poids élevé dans l’île, le “san jon revoltiod”, à Porto Novo, constitue l’une des plus grandes traditions de l’île de Santo Antão. En tant que référence nationale du patrimoine culturel culturel immatériel national, élevé en 2013, cet événement culturel attire des habitants de tous les coins de l’île et du pays, afin d’intégrer le plaisir des navires, des collines et des tambourins qui défilent dans la “Kolá San Jon”.